Association Tachoires-en-Astarac

Bulletin année 2009

      

 

Tachoiraises, Tachoirais,

 

Notre association historique espère que l’année2009 a été favorable à la plupart d’entre vous et vous souhaite une bonne et heureuse année 2010. Pour ceux que le chagrin ou le deuil ont visités, nous leur exprimons notre sympathie et leur renouvelons nos condoléances.

Tachoires-en-Astarac est dans sa septième année déjà : partie à 21 membres, elle en a perdu en cours de route, presque uniquement pour une question d’âge. Et il en est qui, quoique ne pouvant plus participer à son activité pour cette raison, restent adhérents et apportent leur concours à leur manière. Nous sommes aujourd’hui 34, non parce que de nouveaux Tachoirais nous ont rejoints, ce que nous regrettons beaucoup, mais parce que nous nous sommes ouverts à des habitants d’autres communes, que nos activités ont intéressés. Ces nouveaux membres sont la plupart de Val de Gers : Bellegarde, Labarthe, Masseube, Monferran-Plavès, Seissan, mais aussi d’ailleurs, Saint-Arroman par exemple ou même Tahiti ! Nous ne demandons qu’à grossir nos rangs de nouveaux membres intéressés et actifs.

Nous pouvons dire que l’année2009 a été calme, comparée à 2008 : nous ne vous avons proposé ni un nouveau concert, ni une nouvelle soirée théâtrale, mais elle a été tout de même très active, et c’est ce que nous voulons. Et nous ne manquerons pas de répéter ces belles soirées où vous êtes venus si nombreux. Sans en être les organisateurs ou les animateurs, la plupart des membres de notre association ont eu à cœur de participer aux diverses manifestations de la commune.

 

D’abord la grande journée de janvier, que j’appelle la journée des galettes parce qu’on y tirait les rois à la fin, que nous passions tous ensemble avec des parents, des voisins, des amis et aussi nos notables, qui étaient là en toute simplicité. Elle avait été inaugurée l’année du dernier mandat de Paul Vignolles en 1994 et activement promue par notre maire actuel et ses conseillers. C’était aux yeux de beaucoup de Tachoirais-en-Astarac une grande réussite et nous sommes nombreux à regretter que l’actuel conseil municipal ait été amené à en voter logiquement la suppression. En tout cas merci de nous en avoir fait profiter toutes ces années.

 

Nous avons été nombreux aussi à venir savourer sans réserve en février le délicieux repas des chasseurs toujours aussi couru, le convoi des camping cars venus de loin et maintenant familier à tous en témoignait.

 

Nous n’avons pas non plus boudé la fête locale animée avec beaucoup de dynamisme et d’efficacité par le Comité des Fêtes. La sardinade et sa ronde de plats divers, légers et copieux, et le bal musette qui la suit, les deux innovations de cette festivité, m’ont paru, quant à moi, particulièrement réussies. Et comme toujours, il y avait du monde à la fête de Tachoires.

 

Nous étions aussi au rendez-vous du 8 mai au monument aux morts. Nous y avons enfin rendu hommage à ceux que nous n’avions pas assez mis en avant, tous les appelés de presque toutes les familles de la commune, démobilisés lors de la défaite en 1940 pour les plus chanceux, ou faits prisonniers en Allemagne et évadés ou non. Aucun n’a péri, et nous nous en sommes réjouis, comme du fait que nous n’avons pas eu à déplorer de collaborateurs. Mais nous avons aussi compati à leur épreuve, qui a été très réelle, certains ayant vu leur santé durablement délabrée. Nous avons enfin mis leur courage à l’honneur et avons même découvert un héros officiel  en la personne de notre avant-avant dernier maire, Marius Noté, le père d’Yves, notre édile principal de 1947 à 1967. Sa famille est en possession d’une citation où lui sont conférées par le Ministre de la Guerredu moment la MédailleMilitaireet la Croixde Guerre avec palme, la plus haute distinction pour un combattant, pour un acte de courage suprême. Sergent au 57ème régiment d’Infanterie Coloniale Mixte Sénégalais, « sous-officier ardent et courageux, commandant un poste de surveillance  sur l’Oise le 10 juin 1940, (il) a réussi à traverser la rivière en barque sous le feu de l’ennemi et à délivrer un officier et trois soldats faits prisonniers ».

 

Le 11 novembre nous étions encore là. Nous avions choisi de répertorier les morts de la commune pour lesquels nous disons chaque année une messe. Nous avons interrogé les familles et fait le relevé de toutes les tombes du cimetière. Nous avons trouvé 79 sépultures en tout, tombes ou caveaux, dont 65 entretenues, 50 fleuries de fleurs fraîches àla Toussaint, 13 encore marquées et non entretenues et 1 en attente. Mais nous n’avons pas présenté le résultat de ce travail à la commune, car l’abbé Sarniguet, avec sa conscience professionnelle remarquable, a entraîné tout le monde au cimetière, ce qui n’était pas prévu, et la litanie de nos disparus aurait fatigué les Tachoirais présents. Nous nous sommes contentés de lire le poème célèbre de Paul Eluard, Liberté, sélectionné par Roger Gimat, qui s’investit toujours de manière personnelle pour ces commémorations. Ce très grand poète, qui était résistant, l’avait écrit pour la guerre de 40, mais la guerre de 14 était aussi une guerre pour notre liberté.

 

Et bien sûr, Tachoires-en-Astarac a proposé ses activités.

La Saint-Jean, la fête annuelle de notre association pour tous les Tachoirais et les parents, amis et voisins de leur choix, nous a rassemblés très nombreux, pour une belle soirée particulièrement fournie en divertissements. Le repas traditionnel était de la main de notre chef, très efficacement secondé comme à l’ordinaire, et nous a régalés de civet de porcelet et de riz au lait, pour ne citer que les plats les plus nobles. Les Baladins Gersois et leurs danses gasconnes étaient là  comme à l’accoutumée, pleins de dynamisme et de générosité, Alain Abeille et ses belles et sensibles chansons françaises aussi, plus, comme nouveauté, une petite chorale de l’Association qui a interprété des chants de la Saint-Jean, avec un succès mérité. Les tables étaient abondamment fleuries des herbes porte-bonheur que nous connaissons bien maintenant par nos fées du solstice et le feu a été grand et beau.

 

Le deuxième Noël au village pour les enfants le samedi 19 décembre a été tout aussi chaleureux et festif que l’an dernier autour du beau genévrier traditionnel toujours récolté par notre maire et notre deuxième adjoint. C’était encore un Noël instructif, à l’ancienne et solidaire. Nous n’avons pas eu la satisfaction d’avoir tous les enfants de Tachoires comme l’an dernier, mais on peut dire que la fête fut tout aussi réussie. Il n’y a pas eu cette année de chants de Noël par les enfants,  mais ils ont joué le spectacle auquel ont assisté parents, grands-parents et membres de l’association qui avaient répondu à l’invitation. Quatre jeunes filles, trois de Tachoires  et une de leurs amies de Seissan, ont interprété Le Perroquet de Jean-Paul Rousseau, petite pièce pleine d’humour et nos quatre comédiennes en herbe ont eu un franc et mérité succès. Geneviève les avait mises en scène et jouait avec elles et Jean-François leur avait peint de beaux perroquets. Notre amie Odile Noulibos, membre de notre association, était fidèlement là et a relaté notre petite manifestation dans Le Petit Journal. Et il y eut un plus, ce Noël au village : sur proposition de notre maire, la présence de tous nos plus anciens qui ont pu encore venir. Le Père Noël, qui ne doit pas se montrer, c’est notre choix, avait joué le jeu et était passé pendant que nous répétions, pourvoyant  les chaussures des enfants déposées la veille, de beaux ouvrages adaptés à l’âge de chacun, mais aussi de souvenirs de Tahiti, bracelets et porte-clés ornés de motifs en belle nacre des îles. Le goûter a tenu ses promesses et régalé chacun : le vrai chocolat fait avec du vrai lait de vraies vaches de vrais agriculteurs de Tachoires, les Ramounéda, le vin chaud selon une vraie bonne recette d’autrefois expérimentée l’an dernier, les incomparables gâteaux des mamies, les bonbons aux chocolats et les clémentines en souvenir de nos aïeux qui souvent n’avaient au mieux qu’une orange. Les dons de jouets, livres et vêtements pour les enfants pauvres n’avaient pas été oubliés et ont été chaleureusement accueillis au Secours Populaire, qui a demandé à Jacques de bien remercier les enfants de Tachoires et la faveur d’être invité l’année prochaine à notre Noël.

 

 

Nous avons aussi tenu régulièrement nos réunions mensuelles du jeudi soir et y avons régulièrement parlé histoire, toujours à partir du passé de notre village et de notre Astarac, mais en élargissant nos réflexions et nos recherches dans toutes les directions qui nous interpellent à partir de là.

Nous avons continué à examiner les comptes rendus du Conseil Municipal au XIXème siècle. Cela nous intéresse beaucoup de découvrir ce qui se passait dans la commune à cette époque-là. L’an dernier nous nous étions arrêtés en 1865, c’est-à-dire vers  la fin du Second Empire qui avait à sa tête Napoléon III, Louis-Napoléon Bonaparte, Nous avons poussé notre examen du registre jusqu’en 1887, donc les 17 premières années dela IIIème République(qui ne se finit qu’en 1940, avec le Régime de Vichy) ! Cela ne va pas vite, vous le voyez, si on considère le détail des comptes rendus, ce qui a été le cas. Trois présidents de la république se succèdent pendant cette période : Adolphe Thiers, le Général Mac Mahon et Jules Grévy.

 

Il est émouvant de nous pencher sur la vie au village des générations antérieures et d’apercevoir l’histoire de France depuis notre campagne.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



28/12/2011

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